Le montant de l’argent transféré en Afrique par la diaspora Française fait une chute de 25% en 2020, en cause la Covid-19. Ces fonds sont pourtant essentiels pour de nombreux résidents africains.
Plus que jamais pour certains, de nombreux habitants d’Afrique vont devoir faire face à des difficultés financières durant les mois à venir. En effet, la pandémie impacte économiquement de nombreux pays et de fait, les diasporas aussi sont touchées. Ces dernières ont réduit le montant de l’envoi de fonds.
Les fonds transférés outre-Méditerranée par la diaspora en France ont chuté de 25% en 2020 selon une récente étude d’Ipsos/RMDA.
Pourtant au premier semestre 80% des expéditeurs réguliers avaient maintenu leur niveau de transferts, soit en moyenne plus de 1300 euros par an.
“La situation sanitaire a accentué la fragilité d’une partie de ces travailleurs, pris en étau entre la baisse de leurs revenus et les sollicitations fortes de la famille au pays”, précise l’Agence française de développement (AFD).
Les envois de fonds des diasporas, représentent des sources de revenus essentielles pour de nombreux pays en Afrique, comme au Sénégal où ils représentent 12,8% du PIB. “Ces montants sont d’ailleurs plus élevés que l’aide publique au développement.
Les résultats de ces études confirment la tendance rapportée par la Banque Mondiale au printemps, qui annonçait alors que a pandémie allait faire chuter de 20 % les transferts d’argent vers les pays pauvres Selon la Banque mondiale, ces sommes représentent jusqu’à un tiers de l’économie de certains pays pauvres, et elles devraient s’établir à plus de 360 milliards d’euros en 2020 contre 450 en 2019.
Cet effondrement est “largement dû à une baisse des revenus et de l’emploi des travailleurs migrants, qui ont tendance à être plus vulnérables (…) lors d’une crise économique dans un pays d’accueil”, confie l’Agence française de développement.